Musique d’improvisation et de création collective : le Jazz

« Le jazz n’est pas qu’une musique, c’est une façon de vivre, une façon d’être et de penser » disait Nina Simone, l’une des quatre plus grandes chanteuses de jazz de l’histoire, avec Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan et Billie Holiday.
L’histoire du jazz naît d’un fait terrible : la traite d’êtres humains aux États-Unis à la fin du 19e siècle. Ces esclaves, en provenance d’Afrique, amenèrent leurs chants et leur musique qui avaient le but d’accompagner leur travail. Ils leur ont permis de survivre et de surmonter des conditions épouvantables. Cette tradition musicale de transmission orale et très souvent improvisée se mélange alors avec plusieurs styles existants : le blues, le negro spirituals et le ragtime. Le jazz est le fruit de cette union. Il devient ensuite la voix collective de la lutte pour la dignité humaine, la démocratie et les droits civiques, ainsi que contre la discrimination et le racisme. En raison de cela, en 2011, l’UNESCO proclame le 30 avril la Journée internationale du jazz.
L’un des éléments essentiels qui définissent le jazz est l’improvisation. Le·la musicien·ne se sert de sa créativité dans l’instant, de son savoir technique et théorique pour créer une œuvre musicale spontanée. Et si la scène est partagée avec plusieurs musicien·nes la création devient collective permettant un dialogue qui se base sur l’écoute subtile de chacun et chacune. De plus, l’improvisation doit toucher le public et communiquer avec lui. Le défi est lancé !
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