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Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923) : numérisation de la correspondance archivée au service des Manuscrits


A l’occasion du centenaire de la mort de Théophile-Alexandre Steinlen le 13 décembre 1923, une centaine de lettres acquises par la BCUL dès 1945 jusqu’à aujourd’hui, ont été numérisées et ainsi rendues publiques dans la base de données Patrinum. Elles font écho à l’exposition « Coups de griffe et patte de velours » présentée au MCBA à Lausanne.

Nous y découvrons la face privée de l’illustrateur de la Belle-Epoque, de l’œil de la rue, de l’ami des chats, du dessinateur de la lutte sociale, du peintre et sculpteur de l’intime, de l’artiste autodidacte né à Lausanne le 10 novembre 1859 et qui rejoignit Paris en 1881.

Les missives à ses amis, aux artistes avec qui il collaborait régulièrement ou à ses éditeurs, font part des états d’âmes d’un homme sensible, à mettre en parallèle à ceux exprimés dans son œuvre engagée et émouvante. Elles sont également les témoins du début du XXe siècle.

Nous trouvons Steinlen tour à tour désillusioné par le chansonnier Aristide Bruant, mécontent de son travail, se remémorant son arrivée à Paris, inquiet par la guerre de 1914, préférant les bêtes aux gens, parfois malade, souvent nostalgique de la vie Lausannoise.

Le 7 novembre 1923, il écrit à l’artiste et éditeur Ilya Lapina : « j’ai commencé il y a une dizaine de jours un traitement qui commence à donner des résultats – je vais, je le sens, pouvoir me mettre à travailler activement ». Mais il est terrassé un mois plus tard par une crise cardiaque, à l’âge de 64 ans.

Nous espérons que vous serez touchés par ces documents, que nous vous incitons à parcourir.