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Je te déteste !

La haine dans tous ses états

L’être humain dans sa « complexité naturelle » est composé d’une myriade d’émotions très diverses. Joie, tristesse ou encore colère, nous passons de l’une à l’autre plus ou moins fréquemment, que ce soit au fil des années ou encore au fil des heures. Toutes ces émotions amènent un lot de transformations chez nous que ce soit physique, psychique ou encore dans notre attitude face aux autres. En effet, il n’est pas exclu que la tristesse soit suivie de larmes ou la joie d’un large sourire, voire d’une euphorie certaine. Mais il en est une qui prend aux tripes, qui nous fait « voir rouge » et peut nous amener à franchir des limites que nous n’aurions jamais cru dépasser. Il s’agit de la haine.  

Pour citer Victor Cherbuliez dans La ferme du Choquard (1883) : « La haine n’a pas seulement de bons yeux, elle a l’ouïe fine et le sommeil léger ». En effet, ce sentiment peut prendre différents visages et tend à s’immiscer dans tous les aspects de notre vie. Tout ce qui est inconnu, craint ou simplement différent peut être sujet à une certaine aversion. On peut par exemple citer la haine raciale, celle amenant aux guerres de religions ou encore la chasse aux sorcières.

Au fil des siècles la haine n’a pas disparu mais a évolué avec les moyens de communication à sa disposition. En effet, le monde du numérique, espace ouvert à tous, n’échappe pas à cette animosité. Personnifiée par les haters, la haine sature les flux d’actualités de tous les réseaux sociaux. Moyen d’expression facile d’utilisation et permettant de garder un certain anonymat, les réseaux deviennent des réceptacles aisés où chaque personne exprime ses angoisses, ses peurs ou sa haine à l’abri des représailles.

Ainsi dans le cadre de l’évènement « Sur les chemins de la haine » qui aura lieu les 29 et 30 octobre 2021 au Palais de Rumine, la BCUL – site Riponne vous propose une sélection d’ouvrages sur les différentes facettes de la haine pour vous aider à mieux comprendre cette émotion, à retrouver du 11 au 30 octobre à l’entrée de l’Agora.

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