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L’Expo qui tue : une histoire vaudoise venue d’ailleurs

Les mangas sont devenus, depuis cette dernière décennie, un des formats de lecture les plus consommés dans les pays francophones. Que ce soit en librairies, où les ventes explosent, ou en bibliothèques, ces bandes dessinées venues du Japon se sont fait une place incontestable dans nos rayons.

La culture manga a d’ailleurs fait son bout de chemin depuis la publication francophone historique d’Akira de Katsuhiro Otomo en 1990. Cette première grande publication a marqué le paysage éditorial francophone et a lancé la production moderne de mangas dans nos pays. Aujourd’hui, il s’agit bel et bien d’une culture globalisée avec de riches échanges entre l’Europe et le Japon, entre autres.

Nous assistons d’ailleurs de plus en plus régulièrement à la professionnalisation de mangakas hors du Japon, notamment en France. En Suisse, la fribourgeoise Vamille a sorti un manga basé sur son expérience au Japon, sous les traits d’un petit enfant-poisson. Dans le canton de Vaud, c’est Léo, originaire d’Yverdon, qui vient également de publier son premier manga intitulé Mon petit musée d’idées noires.

Si le mélange canton de Vaud et Japon peut vous sembler surprenant, il ne l’est pas tant que ça. En effet, les liens entre le Pays de Vaud et le Pays du Soleil Levant remontent à la fin des années 70, quand deux personnalités hautes en couleurs se rencontrent et décident de montrer, pour la première fois, des bandes dessinées japonaises au public francophone… C’est le sujet de la nouvelle exposition présentée dans l’entrée de la BCUL site Riponne jusqu’au 25 octobre prochain.

Nous vous invitons à venir y découvrir l’histoire du Cri qui tue, la première revue entièrement spécialisée à avoir traduit et édité des mangas en français. Ce projet a été rendu possible grâce à l’initiative de Motoichi « Atoss » Takemoto, un Japonais expatrié mû par l’envie de faire découvrir les bandes dessinées de son pays. Il fut épaulé par l’éditeur vaudois Rolf Kesselring et par toute une équipe d’actrices et d’acteurs de la scène culturelle suisse romande. Un véritable mélange culturel s’est ainsi opéré et fait du Cri qui tue un objet tout à fait inédit.

La BCUL vous invite à venir découvrir L’Expo qui tue : histoire d’une revue pionnière de manga jusqu’au 25 octobre sur le site Riponne. Pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur la folle histoire du manga, une sélection thématique virtuelle est disponible.

Crédit visuel : Le Cri qui tue n°5, Le Château, Tadashi Matsumori, coll. Centre BD de la Ville de Lausanne